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Jemeker Thompson, la baronne de la drogue au parcours étonnant

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Si vous n’êtes pas un narcotrafiquant notoire et que vous n’avez jamais été à Los Angeles dans les années 80 il se peut que vous ne connaissiez pas son nom: Jemeker Thompson. Surnommée la “Queen Pin”, jeu de mot qui déroge au traditionnel “King Pin”, qui veut dire baron de la drogue. Cette baronne a fait des millions de dollars dans le business de la drogue. La cocaïne d’abord, puis le crack lorsqu’il est apparu. Avec une facilité déconcertante cette jeune femme a réussi à se hisser au plus haut niveau du game de la drogue aux USA avec son copain de l’époque et père de son fils. Une ambition dévorante l’a fait passer de la beuh à la cocaïne, puis de la cette dernière au crack. Le crack est un dérivé de la cocaïne beaucoup plus addictif, mais aussi beaucoup moins chère à produire. Donc madame a trouvé corde à son arc. Elle en a vendu des tonnes!

 

Les crackheads sont abandonnés de leur famille à leur folie et leur addictions

Jemeker Thompson: le commerce illicite comme mode de vie

Imaginez les répercussions sur la communauté aux alentours. Vous avez forcément vu un jour une vidéo de crackhead sur un site comme world star hip-hop complètement défoncé(e) et qui faisait forcément n’importe quoi. Si vous avez déjà rencontré un “crackhead” comme il en existe encore beaucoup, et de plus en plus en France d’ailleurs, vous savez que c’est une drogue qui peut mener à absolument tout pour voir sa dose. La dépendance est telle que n’importe qui peut accepter n’importe quoi pour pouvoir se défoncer en paix. Vraiment n’importe quoi. A ce propos nous vous conseillons la formidable série podcast d’Arte sur le sujet intitulée “Crackopolis”. Vous aurez un autre regard lorsque vous écouterez vos rappeurs préférés chanter le drug game…

Revenons-en a  cette sulfureuse Jemeker. À combien de personnes, afrodescendantes pour l’écrasante majorité, en a-t-elle vendu? L’atout du crack c’est qu’on peut le vendre à son voisinage, surtout s’il est pauvre et en manque d’évasion comme beaucoup de gens à L.A dans son quartier. Contrairement à la cocaïne qui est une drogue chère et par conséquent pour les classes les plus aisées. Elle implique plus de déplacements pour satisfaire cette clientèle. Donc plus de risques. Des centaines voire des milliers de personnes, et autant de drames familiaux et de talents gâchés, le tout dans son propre quartier. Cette histoire est commune à tous les grands dealers, nous ne sommes pas là pour refaire l’histoire de la drogue aujourd’hui.

 

Jemeker Thompson

Une couverture astucieuse

Vous ne devinerez jamais le métier que notre légendaire dealeuse a choisi comme vitrine officielle. C’est surprenant mais pas bête du tout. Elle s’est mise a vendre…des mèches de cheveux pour afrodescendants!! Rien que ça. Elle profite du fait d’avoir une activité d’import-export, d’avoir un solide réseau pour côtoyer de grands noms…à qui Jemeker Thompson vend les fameuses mèches et perruques à prix d’or !! L’activité est très lucrative, comme vous le savez les femmes Afrodescendantes sont des plus coquettes et mettent le budget pour ce genre de choses. Mais pas que les femmes, nous sommes dans les années 80 et beaucoup d’hommes aiment également mettre des perruques et autres faux cheveux gominés pour le style. Jemeker Thompson en vend a des célébrités de premier plan.

Créant par-là l’engouement dans la société: ce sont les influenceurs de l’époque. L’industrie, alors embryonnaire, s’étend aux proportions que vous connaissez maintenant. L’impact est certes incomparable à la vente de stupéfiants car c’est une activité légale, et elle crée des emplois pérennes. Mais l’autre aspect c’est la normalisation de ces faux cheveux et leur impact sur l’estime de soi des afrodescendants. Ce n’est pas quantifiable, mais c’est une catastrophe dont nous ne sommes toujours pas sortis.

Une reconversion inatendue

Vous devinez encore moins l’activité que notre chère Jemeker Thompson fait de nos jours après treize années de prison…..vraiment vous ne pouvez pas imaginer. Figurez-vous qu’elle n’est rien d’autre que…Pasteur!! Vous avez bien lu, Jemeker Thompson est pasteur évangélique aux Etats-Unis. Rangée, elle chante la parole de Dieu. Que l’on soit croyant ou non, chrétien ou non, on ne peut pas minimiser l’impact de cette église dans le monde des afrodescendants. Ces églises sont celles qui ont fait élire Bolsonaro par exemple au Bresil, mais aussi Trump; ce sont elles qui rançonnent nos familles au pays; qui sont sommés de leur donner une part de leur salaire. Comme si le pasteur était leur agent pour atteindre le paradis. Cela n’a rien à avoir avec la spiritualité c’est un business très très lucratif.

Voyez que même les chinois ouvrent des églises maintenant en Afrique!! Ce n’est pas anodin. Combien de pasteurs millionnaires chez les pasteurs évangéliques? Ils vendent un autre type de drogue basé sur la foi et leur interprétation d’un livre dont ils s’accommodent à dire qu’il est Divin. C’est beaucoup plus pernicieux. La majorité des gens restent dans la religion de leurs parents. Soit de la naissance à la mort, contrairement à la drogue. Des générations entières sont en train d’être préparés à vivre cette vie. L’impérialisme spirituel est un poison dont nous mesurons mal les dégâts car ils ne se comptent pas en taux de chômage ou en incarcérations. Pourtant c’est nous qu’ils emprisonnent dans cette idéologie, tout en nous rançonnant à vie !

Le mode de vie des pasteurs évangélique est du même standard que celui des dealers

Des conséquences désastreuses pour une seule personne

 

Vous avez là un parcours des plus criminogènes pour les Afrodescendants. Un black-on-black-crime de haute volée. Qui n’aura coûté que 13 ans a cette personne alors qu’elle a sûrement indirectement tué des milliers de gens. Nous considérons ce genre de profil comme ceux d’un Joseph Kony en Uganda qui emploi des enfants soldats tout en enrôlant dans sa secte des centaines de gens. Jemeker Thompson en a vendu dans les années 80, leurs effets sont toujours perceptibles aujourd’hui. En terme d’incarcérations, en terme d’overdoses, en terme d’aliénations spirituelles et esthétiques. Pas de doute le démon de l’aliénation globale a un nom : Jemeker Thompson.

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