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Souvenez-vous du Dr Khalid Abdul Muhammad

L’ancien rebelle de la Nation de l’Islam et fondateur du New Black Panther Party est célébrée le jour de sa
naissance, après son décès prématuré
Le 12 janvier 1948, l’un de nos plus géniaux, audacieux, puissants, brillants Prince Noir est né. Dr Khalid Abdul Muhammad aurait eut 66 aujourd’hui [le 12 janvier 2014]. Il avait un lien très puissant pour les jeunes, en particulier dans l’industrie de la musique et dans le monde du sport.


Dr Khalid a fortement été cité, samplé, et a fait des apparitions sur un certain nombre d’albums de rappeurs, de l’album “Night of the Living Baseheads” de Public Enemy, aux albums “Death Certificate” et “Lethal Injection” d’Ice Cube en passant par l’album “Makaveli” de 2pac. D’autres rappeurs comme Scarface, deadprez, The Coup, NWA, KRS Un, et X clan ont également utilisé son travail.


Que dirait le Dr Khalid à propos du messages que les artistes Hip Hop envoient à la jeunesse d’aujourd’hui? En 1996, il a fait un discours sur le gangsta rap et les rappeurs, déclarant :


“Lorsque vous avez une génération comme celle-ci, vous devez travailler avec eux [les jeunes]. Vous devez les modeler et les façonner, ils représentent la meilleure génération que nous avons jamais produite, ils sont fous, ils sont en colère. Ils sont malades et fatigués de ce qui se passe dans l’enfer de l’Amérique du Nord. Donc, ils rappent, des paroles qui parlent de douleur, de souffrance et la vie faible de l’homme et de la femme noirs, ils parlent à notre condition au niveau local “.



Malik Zulu Shabazz ancien Ministre du NBPP et du Black Lawyers for Justice
Avec l’idéalisation de la drogue, du sexe, de l’alcool, du matérialisme, de la criminalité et de la violence dans la musique, le Hip Hop est-il utilisé comme un outil de libération ou de dévastation? Malik Zulu Shabazz [ancien] Ministre du New Black Panther Party et président du Black Lawyers for Justice a déclaré que :


“Le Dr. Khalid travaillerait avec les rappeurs et serait une source d’inspiration pour eux afin qu’il mettent des messages révolutionnaires dans leurs paroles. Le Dr Khalid Muhammad a travaillé sans relâche parmi les jeunes, les étudiants, les membres de gangs et les militants. Il leur rappelait d’être courageux dans notre engagement à notre lutte de libération. Rien, aucune chaînes en or, aucune montres, aucune bagues, aucun Gucci, aucun Louis, aucun Prada n’est aussi important que la libération et le salut de l’homme et de la femme noirs”. 


Ife Jie, une artiste d’Atlanta
Le Dr Khalid voulait que l’industrie de la musique soit unifiée et qu’elle prenne position autour des questions qui oppriment et affectent constamment la communauté. Ife Jie, une artiste d’Atlanta fait exactement cela:


“Le Dr. Khalid a dit que si vous allez être rappeur, soyez un rappeur révolutionnaire. Par exemple, le contenu de notre rap, devrait être plus pertinent pour les jeunes. Pour leur donner une image plus globale de notre réalité. Donc, si nous parlons de trafic de drogue, il faut le contextualiser. Pourquoi les drogues sont en premier lieu dans notre communauté? Qui bénéficie de son utilisation?” 


Le protégé du Dr Khalid, Malik Zulu Shabazz, avait ceci à dire à propos de son maître maître révéré:


“Il tenait à rappeler aux rappeurs leur pouvoir et leur influence. Leur capacité à guérir ou à tuer notre peuple, avec ce qui sort de leurs bouches. L’attaque contre la culture hip-hop nous donne une version Amos et Andy, Jiggaboo, Step n Fetchit, ménestrel du hip-hop qui n’a pas de sens, et qui ne constitue pas une menace, tout en nous dépeignant devant le monde comme des outils et des imbéciles.” 


~ Olimatta Taal pour http://thesource.com/

Traduction #TeamOjal

Lettre d’un ancien esclave à son ancien maître.

En août 1865, un certain colonel P.H. Anderson de Big Spring (Tennessee) écrivit une lettre à son ancien esclave Jourdan Anderson, lui demandant de revenir travailler sur sa plantation. Jourdan Anderson, qui avait fui son maître, s’était entretemps émancipé et vivait depuis dans l’Ohio, où il s’était trouvé un emploi rémunéré qui lui permettait de subvenir aux besoins de sa famille. Voici quelques extraits de la réplique de Jourdan Anderson publiée dans l’édition du 22 août 1865 du New York Daily Tribune. Nous avons voulu traduire cette lettre, dont les circonstances ressemblent étrangement à celles d’un certain dictateur africain qui implore des populations réfugiées de retourner dans son étreinte meurtrière. 


Monsieur : J’ai reçu votre lettre. Je suis heureux de constater que vous n’avez pas oublié Jourdan et que vous voudriez que je revienne travailler pour vous, me promettant de me traiter mieux que quiconque ne saura jamais me traiter. J’ai toujours douté de votre sincérité. J’ai cru que les Yankees vous avaient pendu depuis longtemps pour avoir hébergé des rebelles. Je présume qu’ils ignorent que vous êtes allé chez le colonel Martin assassiner un soldat blessé de l’Union qui se rétablissait dans la grange. Bien que vous m’ayez tiré dessus par deux fois avant que je ne m’enfuie, je ne vous ai jamais voulu de mal, et je suis content de vous savoir en vie. Cela me ferait vraiment du bien de revoir la chère maison, de revoir Mlle Mary et Mlle Martha, et Allen, Esther, Green et Lee. Dites-leur que je les embrasse tous. Dites-leur que j’espère que nous nous reverrons dans un monde meilleur, à défaut de nous revoir dans celui-ci. Je serais revenu volontiers vous voir tous lorsque je travaillais à l’hôpital de Nashville si l’un des voisins ne m’avait dit qu’Henry n’attendait que cette occasion pour m’éliminer…

Je suis particulièrement curieux de savoir ce qu’est cette unique opportunité que vous tenez tant à m’offrir. Je ne me plains pas ici. Je gagne vingt-cinq dollars par mois, avec des victuailles et des vêtements. J’ai une maison confortable pour Mandy – tout le monde l’appelle Madame Anderson – et les enfants – Milly, Jane et Grundy – vont à l’école et sont très studieux. L’institutrice dit que Grundy a tous les atouts pour être un bon pasteur. Ils vont au catéchisme et Mandy et moi allons régulièrement à l’église. Nous sommes respectés. Parfois, nous surprenons certaines personnes dire de nous : « ces hommes de couleur étaient esclaves au Tennessee ». Les enfants en sont blessés; mais je leur explique qu’au Tennessee, ce n’est pas une honte d’être l’esclave du colonel Anderson. De nombreux Noirs en auraient été fiers, comme je l’étais moi-même.

Si dans votre prochaine lettre vous vouliez bien me dire quel traitement vous entendiez me proposer, je serais mieux placé pour décider si oui ou non je devrais revenir travailler pour vous. . . . Pour ce qui est de la liberté que vous me promettez, je n’en ai pas besoin. J’ai obtenu mes papiers d’émancipation en 1864 du Provost-Marshal-General du Département de Nashville. Mandy me dit qu’elle ne retournerait jamais sans la preuve de ce que vous êtes disposé à nous traiter de façon juste et bien ; Aussi, avons-nous décidé de vous mettre à l’épreuve de la sincérité en vous demandant de nous envoyer la rétribution du travail que nous avons fait pendant ces nombreuses années où nous étions à votre service. Cela nous ferait oublier et pardonner les vieilles humiliations pour ne voir que votre justice et votre amitié à venir. Je vous ai fidèlement servi pendant trente-deux ans, et Mandy vous a servi pendant vingt ans. A raison de vingt-cinq dollars le mois pour moi et de deux dollars par semaine pour Mandy, nos avoirs s’élèveraient à onze mille six cent huit dollars. Ajoutez à cela les intérêts et déduisez-en ce que vous avez dépensé pour nous en vêtements, pour mes trois visites chez le docteur, pour la dent arrachée à Mandy, et envoyez-nous le reliquat qui nous revient. Veuillez nous faire parvenir l’argent par Adams’s Express, à l’attention de l’honorable V. winters de Dayton (Ohio). Si vous refusez de nous payer pour des services fidèlement rendus dans le passé, alors, nous ne pourrons pas croire à votre promesse de bonne foi prochaine. Nous voulons bien croire que le Bon Créateur vous a ouvert les yeux aux souffrances que vos pères et vous avez infligées à mes pères et à moi en nous faisant travailler sans rémunération pour vous pendant des générations. Ici, je reçois mes gages chaque samedi, alors qu’au Tennessee, jamais aucun Nègre n’a reçu un jour de paie de plus qu’une vache ou un cheval. Il y aura certainement un jour de jugement pour celui qui gruge ses travailleurs de leurs paies.

Source : https://frindethie.wordpress.com

Télégramme du Dr Martin Luther King, Jr. à Betty Shabazz exprimant sa sympathie lors de la mort de son mari, Malcolm X

Mme Malcolm X
Faith Temple Church
Harlem
New York, New York


Je suis assurément attristé par l’assassinat choquant et tragique de votre mari. Bien que nous ne soyons pas toujours d’accord sur les méthodes pour résoudre le problème racial, j’ai toujours eu une profonde affection pour Malcolm et sentait qu’il avait la grande capacité à mettre le doigt sur l’existence et la racine du problème. Il fut un porte-parole éloquent pour son point de vue et nul ne peut honnêtement douter que Malcolm avait une grande préoccupation pour les problèmes auxquels nous sommes confrontés en tant que race. Même si je sais que c’est une heure difficile pour vous, je suis sur que Dieu vous donnera la force d’endurer. Je ne vous oublierai assurément pas dans mes prières, et s’il vous plaît sachez que vous avez toute ma sympathie. Considérez moi toujours comme un ami et si je peux faire quelque chose pour alléger la lourde charge que vous êtes obligée de porter en ce moment, s’il vous plaît sentez-vous libre de faire appel à moi.


Martin Luther King jr.


Traduction #TeamOjal